La Poste Tivoli
HISTORIQUE – SITUATION
Patrimoine urbain protégé. Edifié dans le courantdes années 70, le bâtiment présente nombre de caracté-ristiques assez représentatives des modes de concevoir etde construire de cette époque.
Sa situation près du centre ville de Fribourg, en bor-dure des voies CFF, en fait une réalisation notable etune composante forte du tissu urbain qui caractérisele secteur de la gare. Ces aspects n’ont évidemmentpas échappé aux responsables des « Biens Culturels »locaux et ont valu à cette réalisation particulière d’êtreplacée sous protection.
Le respect de l’image, des volumétries, ainsi que leschoix architectoniques initiaux se sont donc rapide-ment révélés comme des contraintes fortes, à intégrerimpérativement dans le programme des interventions.
PROGRAMME
Composer avec des contraintes multiples etdiverses. La Poste, propriétaire du bâtiment, souhaitaitprocéder à la mise à jour de l’enveloppe, indispensableaprès plus de trente ans, et par là-même, améliorerles conditions d’exploitation des volumes intérieurs,majoritairement loués à des tiers.
S’agissant d’un bâtiment élevé (environ 40 m),développé sur 11 étages, rez-de-chausséecompris, et compte tenu de sa situation enmilieu urbain, la planification des travaux -essentiellement circonscrits au traitement desfaçades – devait répondre à des conditionsstrictes, tant du point de vue opérationnelque de celui du planning, organisé par étapes.
S’ajoutent à ces études détaillées, l’appré-hension correcte des questions touchant audéflocage des structures protégées paramiante, ainsi qu’à l’élimination sécurisée dece matériau dont la dangerosité est aujourd’huiprouvée et bien connue.
PROJET
Démontage en sécurité et restaurationde l’existant. Si les façades-rideaux dont estdoté l’immeuble participent clairement aucaractère du bâtiment et constituent, parexcellence, un élément représentatif desmodes de construire en vogue dans lesannées soixante et septante, l’option prise àl’époque pour le parement des contrecoeursreste assez peu commune: réalisés en fonted’aluminium, ces plaques rectangulairesapportaient aux façades un aspect moiré toutà fait particulier et ce détail, à juste titre jugéessentiel, se devait d’être maintenu, confor-mément à la demande des responsables des »Biens Culturels ».
Avec les années, le matériau présentait uneoxydation de surface à laquelle se mêlaientdes salissures tenaces résultant de l’expositionà l’atmosphère urbaine et aux intempéries,atteintes notablement augmentées en raisonde la proximité des voies ferrées. La solutionadoptée consiste à un démontage/remontageaprès traitement industriel par bain d’acide.
La difficulté la plus marquante de l’opérationconsistait à assurer le désamiantage descolonnes verticales en profilés métalliques quiassurent à la fois la reprise des descentes decharges verticales et le support d’accrochagedes façades-rideaux.
Ce travail devant s’effectuer au voisinage delocaux en exploitation, la solution adoptée aconsisté à isoler les volumes intérieurs parconstruction d’une paroi en bois, provisoire etétanche. Un lai étanche étant disposé sur laface externe de l’échafaudage, le volumeisolé ainsi créé pouvait être mis en dépressionpermanente, l’air aspiré étant filtré de façonà récupérer toutes les particules en suspension.
Le volume d’amiante, repris a intégralement,été traité en France dans une installation spé-ciale, par vitrification. La coordination a dûtenir compte des travaux induits, parmi les-quels, en particulier, le déplacement destubes de chauffage et des canaux d’allège,ainsi que le déflocage des faux-plafonds. Ilsont fait l’objet d’étapes successives, toutcomme la réfection des isolations de structure.
